« Les cartes sont là. Sur la table ou dans leur boîte. Je les raconte. Elles passent de mains en mains. Vécues et dessinées pendant un séjour de trois mois et demi en clinique psychiatrique au moment du deuxième confinement, il en a fallu du temps, deux années, pour parvenir ensuite à graver et imprimer ces soixante-quatorze cartes. Une bonne dose d’entêtement aussi car je savais que je trimballais là dedans tout un monde. Une matrice.
Et dans ce jeu sans véritable règle si ce n’est d’entendre les cartes en les reliant entre elles, je cherche aujourd’hui sa forme qui pourrait rendre accessibles les récits qu’il contient, une forme suffisamment ouverte pour que ces récits continuent à palpiter, qu’ils ne cessent de nous souffler dans l’oreille qu’au coeur même de nos souffrances, les nôtres, celles des autres et celles de notre époque, des espaces et des passages s’inventent et se débrouillent. »
Et dans ce jeu sans véritable règle si ce n’est d’entendre les cartes en les reliant entre elles, je cherche aujourd’hui sa forme qui pourrait rendre accessibles les récits qu’il contient, une forme suffisamment ouverte pour que ces récits continuent à palpiter, qu’ils ne cessent de nous souffler dans l’oreille qu’au coeur même de nos souffrances, les nôtres, celles des autres et celles de notre époque, des espaces et des passages s’inventent et se débrouillent. »
Isenau Cottin est une plasticienne née en 1973.
Agrégée en arts plastiques, elle s’est longuement consacrée à l’enseignement tout en pratiquant en sourdine principalement la gravure, l’écriture et le tissage. En 2019, elle décide d’aller vers d’autres horizons en se formant dans plusieurs ateliers de gravure puis créé en 2021 l’atelier La pierre qui vole à Peyrelevade en Haute-Corrèze. Ce lieu de création, formation et diffusion des techniques liées à l’image imprimée lui permet d’allier la transmission et l’épanouissement de sa pratique artistique.